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Couvertures des deux volumes de Poésie critique (Gallimard, Paris, 1959 et 1960).

« Vient d’arriver l’exemplaire de Poésie critique. Le livre pèse lourd et léger dans la main. La force de tous ces textes c’est qu’ils ne résultent d’aucun truquage. Ils ont été écrits d’un jet à l’époque et le temps leur a donné raison. Je n’ai fait que parcourir le livre mais le recul étale sur les moindres textes cette chaude lumière d’or baudelairienne ».
(Le Passé défini, 25 janvier 1959.)

 

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Poésie critique est d’abord le titre d’un choix de textes de Cocteau réalisé par Henri Parisot pour les Éditions des Quatre-Vents en 1945. Le volume, composé en concertation avec l’auteur, reprend cinq « chapitres » du Rappel à l’ordre (1926), des extraits d’Opium (1930), les deux textes de l’Essai de critique indirecte (1932) et quelques articles. L’entreprise des Œuvres complètes de Cocteau chez Marguerat (à laquelle Parisot collabore) est l’occasion de réunir dans les volumes IX et X (1950 et 1951) un choix plus important d’articles, préfaces, hommages et « coupures de presse » dispersés. Les volumes chez Gallimard, dont le projet remonte à la fin de 1955, associent pour leur part textes dispersés et donc peu connus et textes célèbres dont certains, comme Le Secret professionnel, ont déjà été réédités. Le deuxième volume permet aussi de regrouper en un lieu unique les discours officiels des années 1955-1958. L’ensemble vise à constituer « une introduction à l’œuvre multiple » du poète, qu’elle permet de situer dans son siècle et ses contacts avec d’autres œuvres.

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Le volume I s’ouvre sur une « Préface au passé », qui est à l’origine un texte rédigé pour la série radiophonique « Préfaces pour la Radio », vaste enquête de la R.T.F. menée de 1956 à 1958 auprès d’écrivains français et étrangers, invités à s’expliquer sur leur œuvre et leurs raisons d’écrire. Enregistrée à Nice le 30 août 1957, la préface de Cocteau a été diffusée sur la Chaîne nationale le 21 septembre suivant.