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Couverture de l’édition originale (Librairie Stock, Delamain et Boutelleau, Paris, 1930).

En 1925, Cocteau tire d’une première cure de désintoxication de deux mois à la clinique des Thermes Urbains à Paris un album de dessins, Maison de Santé. En 1930, notes cliniques, notes critiques et dessins se mêlent dans Opium, né d’un nouveau séjour en clinique, à Saint-Cloud (décembre 1928 – avril 1929). Quelques notes postérieures à la cure, datées, complètent celles prises en clinique.

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« C’est le livre de Cocteau le plus difficile à lire avec Le Potomak et La Fin du Potomak, mais c’est un de ceux qui lui ressemblent le mieux : brillant, fulgurant, léger, décousu, poétique, tragique et gai à la fois, plein de réflexions inattendues sur l’art, le sexe, l’opium, la jeunesse, un livre qui ne se lit pas tout seul, un livre qui ne se raconte pas parce qu’il ne raconte pas une histoire, fait d’une suite d’instantanés comme la conversation de son auteur. Il est dédié à Jean Desbordes et illustré de dessins dont un très grand nombre sont des personnages composés de tuyaux qui rappellent la pipe à fumer l’opium. »
(Jean-Jacques Kihm, Elizabeth Sprigge, Henri Béhar, Jean Cocteau. L’homme et les miroirs, La Table ronde, Paris, 1968.)

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« À la longue, la souffrance nous donne l’éveil et signale nombre de pièges. Mais, à moins d’un refus de vivre insipide, il faut accepter certains pièges, malgré la certitude qu’ils comportent des suites funestes. La sagesse est d’être fou lorsque les circonstances en valent la peine. »
(Jean Cocteau, Opium.)