Affiche pour une exposition de dessins en couleurs de Cocteau à la galerie Lucie Weill en 1960.

Poète visuel, dessinateur, affichiste, plus tard peintre (à partir de 1950), plus tard encore céramiste, mais aussi à l’occasion costumier et décorateur de théâtre, Cocteau conçoit à partir de 1925, seul ou en collaboration, des expositions de ses œuvres graphiques, plastiques ou picturales, mais aussi de manuscrits, livres et parfois documents de mise en scène.
En amoureux de la « belle édition » ayant appris le travail d’ouvrier typographe (vers 1910, avec l’éditeur François Bernouard), en « maniaqu[e] de certains caractères et de certains papiers » (« Impression », Le Portique, n°2, été 1945), il considère aussi le livre comme un objet graphique à part entière.
En poète dont l’œuvre rayonne à l’ombre d’une présence d’artiste très affirmée, il ne néglige pas aussi, surtout à ses débuts, de s’exposer lui-même comme « objet d’art » à travers des portraits ou photographies de lui réalisés par d’autres artistes comme, à Paris en 1925, Man Ray, Jean Hugo, Modigliani, André Salmon, Irène Lagut, Marie Laurencin, Picabia ou Lipchitz (buste).