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Extrait du catalogue de l’exposition de Rome à la galerie d’art de Renato Attanasio en avril-mai 1955 (peintures, dessins, tapisserie), enrichi d’une préface de Jean Cocteau et d’une longue notice bio-bibliographique de Louis Bonalumi.

En 1955, Cocteau expose à Paris, galerie Lucie Weill (10 février-10 mars), à Rome, Galleria d’Arte de Renato Attanasio (vernissage le 29 avril).

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« J’ai une vingtaine de très petits pastels à faire pour Rome où mes prix sont trop forts. Attanasio me demande ces petits pastels afin de pouvoir les vendre sans déranger la cote. »
(Jean Cocteau, Le Passé défini, 13 février 1955.)

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« Chez Attanasio, galerie froide et assez médiocre comme toutes les galeries privées de Rome. Tout fait de travers. J’arrive dans un désordre incompréhensif et sans âme. Le milieu de la galerie est encombré par des perches à haricots. Ce sont des chevalets rouges sur lesquels j’ai peine à reconnaître mes malheureuses toiles. Ces chevalets ridicules rendent la galerie impraticable et empêchent de reculer pour voir ce qu’il y aura sur les murs. Je dis ce qu’il y aura, car je fais enlever tout ce qui s’y trouve. »
(Jean Cocteau, Le Passé défini, 26 avril 1955.)

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« Ce fut un écrasement et la rue pleine de monde et les actualités et la télévision et l’ambassade et les élèves de l’École des beaux-arts et les belles dames et les beaux messieurs et tout sauf ce qui s’occupe des œuvres. À vrai dire c’était impossible de voir quoi que ce soit. On étouffait. On se serait cru dans le métro. Attanasio “enchanté”. C’est ce qu’il voulait. Il y a des personnes qui ont passé la journée dehors à la porte. »
(Jean Cocteau, Le Passé défini, 29 avril 1955.)