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Mireille Havet vers 1916-1917. Lettre de Cocteau (août 1929). Une page du dactylogramme de travail d’Orphée. Pages du journal intime de la jeune femme.

En janvier 1995, un fonds Mireille Havet résultant du don effectué par Mme Dominique Tiry a été déposé à la bibliothèque universitaire de Montpellier, au sein du fonds Cocteau. Il comprend le journal intime de Mireille Havet sous la forme de quinze cahiers manuscrits, des correspondances (lettres de Cocteau, Colette, Paul Fort entre autres), papiers et manuscrits divers, coupures de presse. Un ensemble de documents apporte de précieuses indications sur la préparation de la pièce Orphée : indications pour le « Maquillage de la Mort », plan de la scène et indications sur les « Gestes exacts et jeux de scène de la Mort », dactylogramme d’Orphée avec annotations marginales et indications du rythme de diction. On devine que le poète est souvent évoqué dans le journal de Mireille Havet dont quatre volumes ont été publiés depuis 2003 aux éditions Claire Paulhan (années 1918-1928).

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Mireille Havet, née en 1898, morte avant trente-cinq ans en 1932, fille du peintre Henri Havet (1862-1913), a collaboré aux Soirées de Paris de Guillaume Apollinaire et publié un livre de nouvelles, La Maison dans l’œil du chat (1917), ainsi qu’un roman, Carnaval (1923). À Paris, elle a fréquenté le milieu artiste et connu Colette, Paul Fort, la romancière américaine Mary Butts, Misia Sert, Cocteau qui lui confie le rôle de la Mort dans sa pièce Orphée en 1926. Son journal, tenu de 1898 à 1929, apporte nombre d’informations sur la période de l’entre-deux-guerres, sur ses nombreuses amitiés (surtout féminines), sur le milieu des opiomanes, sur le monde artistique et littéraire.