Ce film fut le plus grand succès populaire enregistré en France durant la période de l’Occupation. (Roman-photo paru dans la revue Nous Deux en 1959.)
Le cycle féerique.
Réunir dans un même ensemble La Belle et la Bête, L’Éternel Retour et Le Baron fantôme revient à constater, dans l’œuvre de Jean Cocteau, l’existence d’un cycle féerique. Ces trois films partagent en effet une même atmosphère de conte, un même décor de château, la même présence de sortilèges. Certes, le poète n’est pas impliqué au même degré dans ces trois films qui, au demeurant, sont loin d’avoir la même valeur. Cependant, ils ont en commun une configuration imaginaire associant un château et un cauchemar. Les châteaux des trois œuvres souffrent d’une « intoxication », d’une sorte d’empoisonnement et, toujours, sont intimement associés à la présence de quelque être monstrueux.