Les Mariés de la tour Eiffel marque la première collaboration de Jean Hugo avec Cocteau. L’idée des costumes lui vient très vite, comme il le rapporte dans Le Regard de la mémoire : « J’ouvris le dictionnaire Larousse aux mots baigneurs, bottine, cycliste, lion, mariée. J’y trouvai des baigneurs en jupons, des mariées à taille de guêpe, une cycliste en culotte, des bottines à boutons, tout un style » (Actes Sud, Arles, 1984). Seul le personnage du directeur de la tour Eiffel lui résiste, faute d’illustration correspondante dans le Larousse. Les deux projets de costumes ci-contre témoignent de ces tâtonnements.
Dans Le Regard de la mémoire (Actes Sud, 1984) Jean Hugo consacre plusieurs pages aux Mariés de la tour Eiffel, dans lesquelles il s’attache à rendre l’atmosphère amicale et fébrile qui entoura la préparation puis la création du ballet. Ces pages de souvenir émouvantes, qui donnent le regret de n’avoir pas assisté à la création, montrent tout ce que le ballet apportait de neuf au théâtre au sortir de la Première Guerre mondiale.