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Jean Cocteau apporte volontiers son soutien à des revues créées et animées par des jeunes, comme Les Cahiers de la génération (1941), Rhinozeros, revue d’avant-garde allemande (ici un salut publié dans le numéro 6, 1962) ou, plus près de lui géographiquement, la Revue du lycée de Fontainebleau (n° 3, 1955).

« On imagine mal combien les petites revues de jeunes ont d’importance et les suites incalculables de ces feuilles clandestines tirées à grand’peine et que les collectionneurs ne retrouvent plus. […]
Il est dommage que le journalisme s’élargisse et se hausse. De ce fait, il s’ouvre aux jeunes, les grise, leur ouvre une tribune immédiate et les empêche de fonder ces étonnantes revues d’avant-garde où flambe un feu rouge qui se communique d’époque en époque et d’où sortent les gloires d’une patrie.
La jeunesse qui cherche à s’exprimer coup sur coup, qui parle dans le vide (croit-elle) et imprime des manifestes avec son propre sang, voilà un prodige qui ne doit jamais disparaître. »
(Jean Cocteau, Allocution au Comité International des Jeunes Revues (5 octobre 1937), repris dans Le Foyer des artistes, Plon, Paris, 1947).