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Portrait de Max Jacob par Cocteau (1961). Hommages dans les revues  Aguedal (n° 2, 1939) et Simoun (n° 17-18, 1957). Présentation des Lettres de Max Jacob à Jean Cocteau (1919-1944) en 1949 ; des Lettres imaginaires dans les Cahiers Max Jacob, n° 2 (1952).

De 1916 à 1944, une amitié de près de trente ans a rapproché Jean Cocteau et Max Jacob, témoignant d’une profonde proximité artistique. Appuyée sur des échanges parfois contrastés, toujours sauvés par l’humour, cette relation atteste une vraie foi en la poésie et en l’homme. Alors qu’il a été arraché à sa retraite de Saint-Benoît-sur-Loire et qu’un train l’emmène vers le camp de Drancy, Max lance un appel au secours à Jean, dont les démarches aboutissent mais trop tard : l’ordre de libération est signé le 14 mars, mais son ami est mort le 4, de congestion pulmonaire. Le souvenir de cette mort ne le quittera plus et Cocteau répondra favorablement à toutes les sollicitations destinées à saluer la mémoire de son ami : frontispice, dessin, texte d’hommage…

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« Comme Max était religieux, il n’avait pas la religion de la poésie. C’eût été un pléonasme. Il s’amusait en écrivant et cherchait souvent à amuser les autres, ses jeunes visiteurs. Cela donne à certains de ses textes l’air bizarre qu’il prenait avec son monocle. Lorsqu’il compose un vrai poème (il s’en trouve d’admirables dans Le Cornet à dés — les poèmes sans titres) il dépasse Apollinaire. »
(Jean Cocteau, Le Passé défini, 10 octobre 1951.)