Spectacles / Musique et danse

Collaborations au fil du siècle

Le Jeune Homme et la Mort

Dessin de Cocteau dans Art et style, n°5, octobre 1946. Cocteau, Jean Babilée et Nathalie Philippart. Texte et photos du ballet dans Paris-Théâtre, n°89, octobre 1954.

Ballet en deux tableaux, sur une musique de J.-S. Bach (Passacaille orchestrée par Ottorino Respighi), créé à Paris au Théâtre des Champs-Élysées le 25 juin 1946. Chorégraphie de Roland Petit, danseurs : Jean Babilée et Nathalie Philippart. Cocteau inaugure dans ce ballet ce qu’il appelle le « mystère du synchronisme accidentel » entre la danse et la musique : les danseurs ont répété sur des rythmes de jazz avant de danser sur la musique de Bach. Ce ballet a été perçu par certains comme l’expression dansée de l’existentialisme.

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« Le Jeune Homme et la Mort, est-ce un ballet ? Non, c’est un mimodrame où la pantomime exagère son style jusqu’à celui de la danse. C’est une pièce muette où je m’efforce de communiquer aux gestes le relief des mots et des cris. C’est la parole traduite dans le langage corporel. Ce sont des monologues et des dialogues qui usent des mêmes vocables que la peinture, la sculpture et la musique. »
(Jean Cocteau, La Difficulté d’être, 1947.)