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L’édition originale du poème, chez Seghers en 1952, comporte un tirage courant à 1950 exemplaires sur Vergé de Hollande Pannekoek et un tirage de luxe à 50 exemplaires sur Vélin d’Arches à grandes marges. Les deux présentent une lithographie originale de Jean Cocteau en couverture. Pour la réédition de 1953, Cocteau ajoute une préface.

Pour Belles-Lettres, revue littéraire mensuelle à la radio, Cocteau présente Le Chiffre Sept qui vient de paraître chez Seghers et lit un extrait (Chaîne nationale, 1er décembre 1952).

« Il y avait très longtemps que je pensais à écrire ce poème ou du moins, pour être plus exact, que ce poème me faisait penser à l’écrire. Voulait être écrit. Un poète n’est que le véhicule de forces qu’il renferme et qu’il ne connaît pas ou qu’il connaît mal. Comme j’avais proposé à Pierre Seghers de publier certains articles de moi, il me dit qu’il préférerait publier de moi un long poème. C’est la première fois, j’imagine, qu’un éditeur demande un poème à un poète. C’est, sans doute, la surprise de cette offre qui a ouvert la porte au Chiffre Sept. Ce poème a cent strophes. Il s’oppose aux poèmes d’orfèvrerie. Il est l’exemple d’une nuit qui veut, coûte que coûte, sortir en plein jour. »