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« La difficulté de vivre », début d’un article de Cocteau dans l’hebdomadaire Le Nouveau Candide, avant la parution du Requiem (n° 52, 26 avril – 3 mai 1962). Compte rendu du Requiem par François-Régis Bastide un mois plus tard, dans le même périodique.

On ne plonge pas facilement dans un tel poème, qui demande une lecture au long cours. Cocteau s’attendait à l’accueil médiocre qui en est fait à sa parution : « Il ne faut pas s’étonner ni se choquer si Le Requiem est traité d’abord par-dessous la jambe et soulève une vague d’insultes », déclare-t-il à André Fraigneau et Roger Pillaudin au début d’une émission de radio consacrée à ses dernières parutions (Chaîne nationale, 16 juillet 1962). « Viendront, je le sais aussi, des gens plus sérieux qui ne seront plus mus par des haines mystérieuses et mettront le poème à l’étude. Mais quand ? » (entretien avec Gabriel d’Aubarède, été 1962).

C’est dans cet esprit que, après avoir d’abord refusé, il accepte de dire deux longs fragments du poème à la fin de l’émission du 16 juillet 1962. « […] j’avais dit : “Après tout, non, je ne lirai pas moi-même les poèmes”, et j’ai fini par les lire parce que j’estime que c’est une chance que l’on n’avait pas jadis. Mais qu’il faut, pendant quelque temps encore, aider son œuvre et donner sa présence. Je crois que la présence vocale est très importante. » (entretiens avec Pierre Brive pour Radio Monte-Carlo, juillet-août 1962).