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L’une des affiches autorisées (en couverture du Film français, n° 266, janvier 1950) ; une affiche abandonnée (reprise dans l’édition Grasset, 1954) ; les fiches filmographiques de l’I.H.E.C., de Télé-Ciné ; divers articles de périodiques (Empreintes, n° 7-8, 1950)… 

Une réaction de Cocteau après la réception du film de Jean-Pierre Melville : « film défenestré par la critique, en proie à une crise d’injustice contagieuse, mise en échec par le plaisir qu’une foule sensible prenait à l’histoire et au jeu des interprètes. Un critique alla jusqu’à dire que je tuais allègrement des enfants ou quelque chose d’analogue. Il oubliait que lui tuait mes interprètes qui sont des enfants et qu’il les tuait en chair et en os, ce qui est plus grave. » (Jean Cocteau, Jean Marais, Calmann-Lévy, Paris, 1951.)

« Tout demeure absolument déplacé dans ce film. On est aux antipodes de la passion pour la précision et de l’équilibre maniaque (beau à sa manière) du Melville ultérieur. Quelque chose souffle dans la chambre de ces Enfants, un ventilateur à sentiments : tout est emporté par un vent d’excès. Et en premier lieu l’excès sublime de théâtralité de Nicole Stéphane qui réinvente à ce moment de l’histoire du cinéma une manière d’être actrice de cinéma (un excès de théâtre a souvent contribué par le passé à réinventer le cinéma). Nicole profère la vérité dans un registre d’intonation qui s’amuse avec le faux. […]
Et puis on retrouve dans les Enfants terribles ce légendaire bricolage : les acteurs sont encore tirés sur des petits plateaux roulants vers la caméra en guise de travelling. »
(Dominique Païni, Cinéma, n° 6, automne 2003.)