Lettres et arts / Artistes

Marianne Oswald

Cette Marianne !

Cette Marianne, « dialogue-promenade » écrit pour la chanteuse. Voix : Marianne Oswald chante Mes sœurs, n’aimez pas les marins (extrait).

« Cette Marianne », c’est la manière dont Marianne Oswald signe ses lettres. Cocteau en fait le titre d’un sketch écrit pour elle dans les années trente sans doute, mais resté inédit et publié pour la première fois en 2003 dans son Théâtre complet en Pléiade. Un jeune homme attend l’artiste un soir après son tour de chant pour lui dire son émotion. Ils parlent en marchant. Marianne se lance dans une affirmation enflammée de son art, dans un style oraculaire adopté déjà par la déesse Athéna dans un poème d’Opéra (1927) : « Je suis le mégot du condamné à mort. Je suis l’incendie allumé par une bonne qu’on chasse de la ferme. Je suis le fanal qui trompe les navires », etc. Le fonds de Montpellier en conserve un dactylogramme partiel.