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Photo dédicacée « aux Belletriens de Lausanne ». Numéro de Conferencia publiant la conférence de Cocteau aux Annales en 1927. « Adresse aux jeunes écrivains » dans La Gerbe du 30 novembre 1940. Manuscrit d’une adresse à la jeunesse d’Allemagne.

Si Le Coq et l’Arlequin peut être perçu à sa parution en 1919 comme une sorte de manifeste de la « jeune musique », dont Cocteau (il a trente ans) se ferait le porte-parole ou l’interprète, dès 1922 le « jeune coq » Cocteau passe de l’autre côté de l’estrade. Il trouve plus jeune que lui, notamment dans une jeunesse étudiante qui se plaît à le solliciter pour des conférences auxquelles il se sent libre de donner l’allure de conversations amicales.

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Le Secret professionnel, publié en 1922, est dédié « aux étudiants des belles-lettres de Genève et de Lausanne » : cet essai majeur du poète est d’abord une conférence écrite pour des publics étudiants de Suisse et prononcée les 8 et 9 décembre 1921.
En mai 1923, la conférence « D’un ordre considéré comme une anarchie », autre texte majeur repris dans Le Rappel à l’ordre (1926), est une réponse à l’invitation de l’Association internationale des étudiants et de son président Robert Aron, désireux d’inaugurer un cycle de causeries « d’avant-garde » au Collège de France.
En février 1925, Cocteau donne sa conférence La Jeunesse et le Scandale à l’université des Annales, qu’il appelle plaisamment et en exagérant un peu une « université de jeunes filles », public à ses yeux le plus effrayant qui soit (« Les foudres de Paul Souday en première page du Temps, passe encore ! Mais les jeunes filles ! »).
Plusieurs autres conférences suivront devant ce même public des Annales : en décembre 1927 « autour d’Orphée et d’Œdipe », en février 1937 après son voyage autour du monde, en mars 1938 pour parler de la poésie, « avec le concours de Jean Marais », en mars 1947 pour parler du Jeune Homme et la Mort.
Après-guerre, Cocteau aura aussi plusieurs fois l’occasion de parler devant un auditoire étudiant étranger, par exemple à Oxford en juin 1956, lors de la cérémonie de remise du grade de docteur ès lettres honoris causa, ou à Cadix en juillet 1960, où il prononce le discours d’ouverture de l’université.

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Mais tous les moyens sont bons, aussi bien la radio, pour une « Réponse au salut amical d’étudiants américains » à l’automne 1939, que la presse, pour une « Adresse aux jeunes écrivains » en 1940 (La Gerbe, 30 novembre), ou que l’intermédiaire d’une amie en tournée de chant, Marianne Oswald, pour une adresse à la jeunesse d’Allemagne dans les années cinquante.