« La merveille du cirque de mon enfance c’était les petits panaches d’eau d’une piste qui s’enfonce, prête pour la pantomime et le combat naval. En outre, le cirque devenait la vaste cuve piétinée par d’étranges vendangeurs, illusionnistes, clowns, cowboys, acrobates. Cuve d’où sortait et moussait un champagne qui nous grisait chaque dimanche. »
(Jean Cocteau, introduction au 32e Gala de l’union des artistes, 1962.)
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« Les clowns, les acrobates, les jongleurs travaillent ; ils vivent d’exercice et ne se reposent jamais. Grâce à eux, le cirque conserve une jeunesse que le théâtre a perdue. Le théâtre manque d’exercice. Il vit enfermé, se lève tard et bouge le moins possible. Au contact des clowns, des acrobates, des jongleurs, j’ai appris ce que le théâtre était incapable de m’apprendre. »
(Jean Cocteau, préface au catalogue d’exposition Les peintres du cirque, E. Keller, Paris, 1927)