Dans Paris-Match, Cocteau pose devant la toile de Charles Maire dont l’absinthe Pernod Fils a tiré une affiche présente au début du XXe siècle dans tous les bars et cafés de France ou presque. Évoquant en 1938, sur Radio Luxembourg, le « mécanisme singulier des échanges entre le secret des ateliers de peintre et les affiches de la rue », Cocteau citait déjà en exemple ce tableau : « […] toute cette fameuse peinture dite cubiste faite d’objets familiers groupés et déformés et reformés jusqu’à produire une harmonie, toute cette peinture – dis-je, avait pris sa source dans une affiche d’absinthe célèbre. Cette affiche ou, pour être plus exact, ce chromo – que nous vîmes toute notre enfance accroché aux murs des petits restaurants de province, représentait une bouteille d’absinthe et un verre près d’un journal plié – le tout sur un tapis sombre en velours d’Utrecht. »
*
Dans la revue Saisons d’Alsace en 1952, Cocteau dit son goût pour le vin de cette région. Il dessine en 1947, à la suite d’autres grands artistes, une étiquette pour Mouton-Rothschild, et vante en 1958 la bière Basse-Yutz. Dans les menus du restaurant La Méditerranée où il a ses habitudes, 2, place de l’Odéon à Paris, ses dessins voisinent avec une réclame aussi bien pour des recettes au Ricard (1958) que pour le champagne Jacquart (1960).